lemanagerprecieux

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cette maladie meconnue est le calvaire des femmes!!

endométriose témoignage

Ma maladie n'est pas mortelle, pourtant elle m'a tuée à petit feu jusqu'à ce que je sois enfin diagnostiquée, à 28 ans. Cela a débuté à 19 ans : avoir mes règles est alors devenu un calvaire. J’avais des douleurs atroces irradiant tout le bassin. Mais les médecins ne trouvaient rien d'anormal, me traitaient de douillette, ou me sermonnaient : "Vous vous écoutez trop !" ou "Ça se mérite d'être une femme" ou encore "Patience, ça passera quand vous aurez votre premier enfant". J’ai donc pris sur moi et les médicaments anti-inflammatoires sont devenus mes "meilleurs amis". Le temps passant, j'ai fini par m'en bourrer le mois entier, et plus seulement pendant les règles, car faute d'avoir été dépistée tôt, des adhérences se sont développées entre mes organes à partir des fragments d'endomètre, ainsi que des kystes à un ovaire et plusieurs nodules, notamment dans la vessie. Uriner me donnait parfois envie d'hurler… Jusqu’au jour où les rapports sexuels sont devenus ma hantise, car le moindre mouvement fait souffrir, vu que cela comprime ou heurte les nodules et les kystes, mais ça je l'ignorais... J'ai pensé avoir un blocage psy ou une malformation génitale et j'ai redouté que Marc, aujourd'hui mon mari, me quitte à force de me voir différer nos câlins. Mon salut, je le dois à une interne en chirurgie gynécologique. Elle était de garde une nuit, où je suis arrivée à l'hôpital déchirée de douleur. Où en serais-je sans elle? Elle a enfin posé le bon diagnostic. J’ai eu deux opérations pour extraire les fragments d’endomètre des zones les plus douloureuses et j’enchaîne mes plaquettes de pilule pour ne plus avoir de règles. La vie a repris le dessus, même si j'ai encore des douleurs, car la chirurgie ne peut pas retirer tous les fragments et nodules. Mais c’est déjà un énorme soulagement. Et je suis optimiste : d'ici deux ans, on fera une FIV pour avoir un bébé, car mes trompes sont abîmées, mais j'ai l’espoir d'être maman."

Endométriose : une maladie mal connue
Lors des règles, certains fragments de la muqueuse de l'utérus, l'endomètre, ne s'évacuent pas normalement par le vagin, mais remontent dans les trompes puis se fixent et se développent, selon les cas, sur les ovaires, dans les intestins, la vessie et plus rarement dans les poumons, sans qu'on sache pourquoi. Chaque mois, ces fragments saignent, où qu’ils soient, car ils fonctionnent comme dans l'utérus, ce qui finit par former des nodules et des kystes.

L'avis de l'expert 
Le traitement passe souvent par la prise en continu d'une pilule oestro-progestative pour bloquer la croissance de l'endomètre et donc supprimer les règles et les douleurs qui les accompagnent. Sachant qu’après une chirurgie, y compris si elle a retiré nombre de lésions, le traitement hormonal est un atout majeur pour prévenir les récidives. Un progestatif seul peut également être prescrit. L'alternative, extraordinairement efficace sur les lésions d'endométriose, est la prise de médicaments administrés par injections —les analogues de la Gn-RH— qui mettent en état de ménopause artificielle. Ce qui freine la progression des lésions. L'impératif absolu : une femme ne doit jamais prendre ce traitement seul, mais systématiquement avec une pilule oestro-progestative ou des oestrogènes, afin de juguler les effets secondaires induits, telles que les bouffées de chaleur. Quant à la chirurgie, elle est souvent réalisée par cœlioscopie via deux avancées thérapeutiques : le bistouri à ultrasons et la technique PlasmaJet qui recourt à du gaz argon. Cela permet de retirer les lésions avec une très grande précision, limitant les risques pour les tissus voisins. Face à un kyste ovarien, on vaporise "juste" la coque du kyste sans l'enlever, ce qui protège la réserve en ovocytes



18/05/2015
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