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Des chercheurs lyonnais ont trouvé un remède contre l’infertilité masculine

C’est une avancée incommensurable dans la recherche contre  l’infertilité. Après une vingtaine d’années d’études, une équipe de  chercheurs lyonnais a réussi à obtenir la première spermatogenèse  humaine in vitro du monde.

Regroupés sous la bannière de la startup Kallistem, ces scientifiques ont développé une technologie de thérapie cellulaire permettant de produire, hors du corps, des spermatozoïdes génétiquement normaux. "Cette technique devrait permettre, à terme, de soigner 30 à 50% des 120 000 hommes concernés par un problème d’infertilité", explique Philippe Durand, co-fondateur de Kallistem et meneur du projet, qui a été présenté ce jeudi matin à l'ENS. Premières personnes ciblées : les jeunes garçons atteints d’un cancer, dont la chimiothérapie tue généralement les cellules permettant la production de spermatozoïdes, et les hommes atteints d’azoospermie, qui produisent du sperme sans spermatozoïde. "C’est un vrai espoir pour les personnes qui ne peuvent pas  concevoir d’enfants. On a d’ailleurs reçu pas moins de 200 mails de  couples venus du monde entier pour connaître l’avancée de notre projet  et savoir quand il sera expérimentable. Je trouve ça touchant", confie le scientifique.
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont réussi à produire in vitro des spermatozoïdes de souris, de singes, puis d’hommes par un système de culture de cellules souches, directement prélevées dans le testicule.
Vers une solution "commercialisable à prix raisonnable" ?
Si un brevet a été déposé fin juin et des articles publiés dans différents magazines spécialisés, cette découverte ne devrait pas pour autant connaître de diffusion immédiate à grande échelle. "On en est encore loin, estime Philippe Durand. Il faut d’abord faire valider la qualité du sperme aux agences réglementaires. On va aussi concevoir des ratons, pour étudier à la fois leur comportement ainsi que leur capacité à s’accoupler." Une fois cette étape passée, une comparaison entre des spermatozoïdes d’hommes créés in vitro et des spermatozoïdes d’hommes prélevés in vivo sera effectuée. C’est seulement alors que des études cliniques, dont le début est estimé entre trois et cinq ans, pourront intervenir.
La commercialisation "durable à un prix raisonnable" de la solution, souhaitée notamment par Isabelle Cuoc, présidente de Kallistem, dépendra, elle, des moyens mis en œuvre pour la développer. A ce titre, la startup recherche encore deux millions d’euros auprès de partenaires de tous horizons.

(source: lyonmag.com)



21/09/2015
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