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De quoi meurt-on le plus dans le monde aujourd'hui ?

Le Lancet vient de publier un bilan complet sur l'évolution de la santé humaine entre 1990 et 2013 dans tous les pays en étudiant les 240 causes principales de mortalité. Et les nouvelles sont plutôt bonnes. Si, en 2013, 54.9 millions de personnes sont mortes, l'espérance de vie moyenne dans le monde a bondi de 65,3 ans à 71,5 ans. Cet allongement de l'espérance de vie est essentiellement dû à une diminution de la mortalité par cancer et par maladies cardio-vasculaires, dans les pays développés, ainsi qu'à une diminution de la mortalité infantile par diarrhée et pneumonie dans les pays pauvres. 

Pour la première fois, les pneumonies ne sont plus la première cause de décès dans le monde. Et ce, grâce aux antibiotiques très bon marché produits dans les pays pauvres (en particulier en Inde et enChine), et à la vaccination contre le pneumocoque dans les pays riches. Ce vaccin généralisé chez les enfants afin de les protéger de la méningite a fait reculer de manière très nette les pneumonies dues à ce même microbe chez les sujets âgés. En effet, les enfants sont les vecteurs des pneumonies qui touchent les sujets âgés (grippe et pneumocoques). 

Les seuls pays a ne pas voir leur santé s'améliorer sont ceux d'Afrique australe. Essentiellement par la faute du sida, ce qui montre l'importance de poursuivre la lutte dans ce domaine et la distribution de médicaments.

Priorités

En France, les cinq premiers tueurs sont dans l'ordre, l'infarctus du myocarde et ses conséquences ; le cancer du poumon ; les accidents vasculaires cérébraux ; les suicides ; les cancers du côlon et du rectum. En sixième, on trouve la maladie d'Alzheimer, puis la cirrhose du foie, le cancer du sein, les accidents de la circulation ; en dixième position arrivent les autres problèmes cardiologiques. Par rapport aux autres pays d'Europe occidentale, la France affiche plus de morts par suicides et par accidents de la circulation.

On remarque aussi que la fréquence de la cirrhose du foie n'est pas corrélée à la seule consommation moyenne d'alcool par pays, ce qui montre qu'elle est multifactorielle. La priorité pour la prévenir est la vaccination contre l'hépatite B et le traitement précoce de l'hépatite C. Autre priorité : lutter contre le sel (à cause des accidents vasculaires cérébraux), le sucre (diabète, obésité et infarctus) et le tabac (cancer du poumon). Ce sont les trois priorités, avec la lutte contre les accidents de la circulation et la lutte contre la dépression suicidaire. Alors, modérons notre peur et notre pessimisme, tout comme notre consommation d'alcool, qui protège des accidents vasculaires cérébraux, à doses modérées (deux à quatre verres de vin par jour) et favorise à haute dose, cirrhoses et cancer du foie. 



10/02/2015
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