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Être saoul sans boire une goutte d'alcool : l'étrange syndrome d'auto-brasserie

Auto-brasserie

Certaines personnes souffrent des symptômes de l'ivresse, sans même avoir bu une goutte d'alcool. La raison ? Un syndrome "d'auto-brasserie", une maladie rare aux causes assez étonnantes. 

Être ivre sans avoir bu, le bon plan pour faire des économies le samedi soir ? Non, plutôt un enfer, à en croire les patients atteints du syndrome d'auto-brasserie. Cette maladie rare entraine les symptômes de l'ivresse sans même que les personnes aient bu une goutte d'alcool. Comment ? En entrainant une production naturelle d'alcool à l'intérieur même du corps du malade. Nick Hess, un Américain a commencé à souffrir de ce syndrome en 2011. Après avoir connu de fortes douleurs abdominales, il s'est mis à remarquer que son état changeait après avoir mangé. Il s'emmêlait les pinceaux, avait des difficultés à articuler, et "son haleine sentait l'alcool", a confié sa femme à ABC News. La même année, Nick Hess a même été impliqué dans un accident de la circulation après lequel il a dû se soumettre à un test d'alcoolémie : positif... sans avoir bu une seule goutte d'alcool. Une brasserie dans le ventre À l'époque, Nick Hess s'est alors mis en quête de réponses, mais a fait face au scepticisme des médecins qui pensaient surtout qu'il devait boire en cachette. Par hasard, sa femme a fini par élucider le mystère en lisant un article sur le syndrome d'auto-brasserie. Le docteur Kanodia a alors testé les selles de Nick pour vérifier cette hypothèse. Les résultats ont permis de confirmer que Nick Hess était bien atteint de cette maladie : son intestin contenait 4 fois plus de levures que celui d'une personne normale. Les mêmes micro-organismes que ceux employés pour la boulangerie ou le brassage de la bière. Ainsi, lorsque Nick mangeait de l'amidon (contenu dans le pain, les pâtes, les sodas...), les levures se retrouvant en contact déclenchaient une fermentation. Ce processus conduit à la production de molécules d'éthanol (ou alcool) qui étaient ensuite transportées dans le sang de Nick et le rendaient ivre. Ne pas alimenter la distillerie Heureusement pour Nick, il existe un traitement simple : éliminer le trop-plein de levures et adapter son régime. Il a ainsi changé pour une alimentation à base de viande, de légumes, de noix et de graines. Les médicaments fongicides ont eux permis de tuer les levures. En un mois, la maladie de Nick avait disparu. Ce syndrome pourrait certainement s'installer après une prise d'antibiotiques, tuant les bactéries qui laissent alors leur place aux levures. Néanmoins, il est difficile de se prononcer, cette maladie était encore inconnue il y a 10 ans et très peu de cas ont été décrits depuis. Certains patients n'ont même jamais guéri.  




22/01/2015
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