L'histoire de la photo marquante de l'attaque terroriste de Grand-Bassam
Photographe pour l'AFP, Sia Kambou est arrivé sur la plage de la station balnéaire quelques minutes après l'attaque terroriste qui a causé la mort de 18 personnes ce dimanche 13 mars. Il raconte.
C'est peut-être l'image qui restera de l'attaque terroriste qui a touché la station balnéaire de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire dimanche 13 mars, dans laquelle au moins 18 personnes ont été tuées. Sur la plage à proximité d'un hôtel, un homme prend dans ses bras un enfant ivoirien blessé d'une balle dans le pied. L'image est signée par Sia Kambou, un photographe ivoirien qui travaille pour l'AFP, et fait vite le tour du monde via les réseaux sociaux. L'agence de presse la met d'ailleurs en avant dans sa couverture des évènements sur Twitter.
Si l'image touche autant, c'est qu'elle symbolise parfaitement la tragédie qui vient de se jouer quelques minutes plus tôt. Au moins quatre terroristes qui sont arrivés à pied sur la plage ont ouvert le feu sur les touristes, des Ivoiriens mais aussi des expatriés. La station balnéaire de Grand-Bassam, située à une quarantaine d'Abidjan, capitale économique du pays, est en effet un haut lieu de villégature pour la population locale et les touristes étrangers. Comme lors de ses précédentes attaques à Ouagadougou en janvier et à Bamako en novembre, le groupe djihadiste al-Qaïda au Maghreb islamique a pris pour cible un lieu symbolique.
Sia Kambou, l'auteur de la photo, est arrivé sur les lieux quelques minutes après la fusillade. Il nous raconte la scène:
«Je suis arrivé en voiture avec mon collègue français du bureau de l'AFP à Abidjan. On s'est rendu sur la plage et là il y avait cet enfant blessé au pied droit. Il saignait beaucoup. Un homme l'a vu et l'a pris dans ses bras pour l'emmener à une voiture qui l'a ensuite évacué à l'hôpital. Sur le coup, quand j'ai vu cette photo, je ne me suis pas dit qu'elle était spéciale, c'était juste un homme qui aidait un enfant. Mais c'est le genre de photo que j'essaye de prendre dans une situation comme celle-ci. Je n'aime pas les photos choquantes où l'on voit des cadavres.»
Quelques mètres plus loin, sur la plage, il assiste à l'horreur. «Une jeune fille ne voulait pas aller voir la tête d'un cadavre qui reposait sur la plage. C'était son amie et elle n'avait pas le courage d'y aller pour l'identifier. On voyait et on sentait la peur sur les visages. Les gens étaient tous terrifiés et certains survivants étaient sur la plage.»
En poursuivant son reportage, Sia Kambou découvrira le corps sans vie d'un homme blanc, caché derrière un bar. «C'était vraiment l'horreur partout.»
(source: slate)
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