AVC: un danger peut en cacher un autre
AVC : un danger peut en cacher un autre
Gare à la fibrillation atriale ! Si, comme près de neuf ivoiriens sur dix, vous ne savez pas ce que ces mots veulent dire, si vous n'avez jamais entendu parler de cette maladie, c'est normal. Mais si, comme plus de 600 000 adultes vivant dans l'Hexagone, vous ressentez parfois des palpitations cardiaques, mieux vaut en parler à votre médecin. Car la fibrillation atriale est un trouble du rythme qui multiplie par cinq le risque de faire un accident vasculaire cérébral (AVC). D'où le thème choisi pour cette nouvelle journée mondiale consacrée aux "attaques au cerveau" : un danger peut en cacher un autre.
Petit rappel pour commencer : les AVC sont responsables de 60 000 décès, chaque année, dans notre pays. Près de 130 000 nouveaux cas sont diagnostiqués (le quart d'entre eux chez des personnes de moins de 65 ans). Au moindre doute, comme la faiblesse d'un côté du corps, l'engourdissement d'un membre, un trouble de l'élocution, de la vision ou de l'équilibre, un mal de tête sévère et soudain, il faut immédiatement appeler le 15. Les responsables des secours dirigeront alors le patient vers une unité de soins neuro-vasculaires. Ces services spécialisés, qui fonctionnent 24 heures sur 24, vont confirmer - ou pas - la suspicion d'urgence neuro-vasculaire et proposer un traitement adapté.
Facteurs de risque
La prise en charge rapide est indispensable pour limiter les séquelles consécutives à la souffrance du cerveau privé d'oxygène (la majorité des AVC est liée à la formation d'un caillot). À chaque minute de perdue, ce sont deux millions de neurones qui sont détruits, estiment les spécialistes. Malheureusement, aujourd'hui encore, les AVC représentent la première cause de handicap physique acquis chez l'adulte, la deuxième cause de mortalité chez l'homme (la première chez la femme) et la deuxième cause de démence.
Dans 85 % des cas, les victimes présentent des facteurs de risque. Le premier d'entre eux est l'hypertension artérielle. Mais, cette année, l'accent est mis sur la fibrillation atriale, une autre pathologie trop souvent méconnue. Il s'agit du trouble du rythme cardiaque le plus fréquent. "La fibrillation atriale peut provoquer une stagnation du sang au niveau des oreillettes. Cela contribue à la formation de caillots qui risquent de se détacher et de migrer vers les artères cérébrales", explique le professeur Christophe Leclercq, cardiologue au CHU de Rennes. Ses principaux symptômes sont la fatigue, l'essoufflement, des palpitations, des battements du coeur irréguliers et rapides, des douleurs dans le thorax ou encore des vertiges. Mais certains patients ne ressentent rien d'anormal. Ce problème est alors diagnostiqué au cours d'un simple examen de routine.
Tout comme l'hypertension artérielle, la fibrillation atriale doit être correctement prise en charge (pour lutter contre cette dernière, les médecins prescrivent des médicaments qui ralentissent le rythme cardiaque). "Il faut savoir que les AVC qui sont liés à une fibrillation atriale sont beaucoup plus graves que les autres", ajoute le spécialiste rennais. Les personnes qui en souffrent ont donc tout intérêt à suivre correctement leur traitement.
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