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Chirurgie oculaire au laser : mieux informer sur les effets secondaires

Grâce au laser Lasik, nombreux sont ceux qui se sont débarrassés de leurs lunettes et lentilles. Mais il ne s'agit pas pour autant d'une opération anodine.

Plus de 200 000 Français optent, chaque année, pour la chirurgie au laser.

Selon les estimations du syndicat national des ophtalmologistes, 30 % des Français sont myopes, 15 % astigmates, 10 % hypermétropes, sans compter les presbytes dont le nombre croît régulièrement avec le vieillissement de la population (ils devraient être 25 millions en 2020). Certes, toutes les personnes concernées ne souhaitent pas se débarrasser de leurs lunettes et lentilles de contact, mais plus de 200 000 personnes font ce choix chaque année. Et, en l'occurrence, le laser Lasik - pour Laser-Assisted In-Situ Keratomileusis - est de loin l'appareil le plus utilisé pour corriger les différents défauts de vision.

Cependant, ce choix n'est pas toujours vraiment fait en toute connaissance de cause. Avant l'intervention, il est indispensable que les patients lisent attentivement les informations quant aux bénéfices et aux risques de cette chirurgie particulière, réalisée au moyen d'un laser. Encore faut-il que le message qui leur est présenté soit clair et complet. La commission de prévention des risques liés à l'utilisation des catégories de produits de santé de l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) vient justement d'approuver un document destiné au grand public. Il "détaille les informations principales sur les risques et effets indésirables potentiels qu'un candidat à cette chirurgie est susceptible de rechercher". On peut notamment y lire que des complications liées au Lasik se produisent dans 20 % des opérations, allant de la sécheresse oculaire passagère (24 % des cas) à l'ectasie - ou déformation définitive - de la cornée (0,00014 %). De plus, 36 signalements d'incidents ont été rapportés par des fabricants de laser entre janvier 2011 et janvier 2013

Tout, sauf une opération anodine et de confort

Pour le Dr Dan Lebuisson, représentant de la Safir (Société de l'association française des implants et de la chirurgie réfractive), le nombre de complications est en diminution, tout comme celui des litiges répertoriés par le groupement des assurances et mutuelles médicales. Ces derniers sont en effet passés de 29 en 2011 à 20 en 2013. Néanmoins, la commission regrette que certains effets secondaires ne soient pas considérés comme de vraies complications, et que l'opération soit parfois présentée par les praticiens comme anodine. La qualification d'opération de "confort" est "totalement inadaptée", a pour sa part estimé son vice-président, Didier Cugy, soulignant que le port de lunettes et de lentilles de contact constitue un "handicap", en raison des risques d'accident liés à une vue réduite, ainsi que des risques infectieux. L'information du patient est de la responsabilité du chirurgien et il lui appartient, en cas de litige, de prouver qu'elle a bien été dispensée. En revanche, aucune procédure concrète n'est imposée par la loi. C'est pourquoi, Gaëlle Gonnet, représentante de l'association Les dangers du Lasik, a réclamé que soit rendue obligatoire la signature d'un formulaire de consentement avant l'opération. 



18/02/2015
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