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Une étude américaine présentée lors d’un congrès de cancérologie, qui s’est tenu à Vienne (Autriche) du 4 au 7 décembre, conclut que l’ibuprofène agirait contre le cancer du poumon. Les chercheurs ont constaté que le médicament réduisait de 48 % les risques de tumeur chez les anciens fumeurs.

Prendre régulièrement de l’ibuprofène permettrait aux fumeurs de réduire les risques de développer une tumeur aux poumons. Telles sont les conclusions d’une étude menée par l’équipe américaine du Dr Marisa Bittoni de l’université de l’Ohio State à Columbus (États-Unis). Les travaux ont été présentés à Vienne (Autriche) où étaient réunis de dimanche à mercredi dernier près de 6 000 cancérologues issus d’une centaine de pays, rapporte Science et Avenir.

Les chercheurs ont analysé des données provenant d’une étude sur la nutrition menée pendant 20 ans auprès de 10 735 participants. Dans un sous-groupe d’anciens fumeurs, les universitaires se sont aperçus que les personnes prenant de l’ibuprofène avaient 48 % de risque en moins de mourir du cancer du poumon. Une donnée qu’ils n’ont pas retrouvée chez les personnes prenant de l’aspirine ou de l’acétaminophène, deux molécules proches de l’ibuprofène.

Des effets secondaires sur le cœur

« Ces résultats suggèrent que l’utilisation régulière de certains anti-inflammatoires non stéroïdiens pourrait constituer une stratégie de prévention du cancer du poumon », a déclaré le Dr Bittoni. D’autres études plus poussées sont encore nécessaires pour confirmer ces résultats prometteurs.

L’ibuprofène n’est pas exempt d’effets secondaires. Le Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) et l’Agence européenne du médicament (EMA) mettent en garde contre l’anti-inflammatoire. À forte dose, il augmenterait le risque de faire un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (AVC).

(source: ouest-France.fr)