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Seriez-vous prêt à remplacer un plat de pâtes à la bolognaise, par un plat de pattes à la chitine ? « Chitine »est le nom la protéine qui constitue la carapace des insectes. Et depuis quelques temps, cette protéine suscite un vif intérêt dans la communauté des nutritionnistes : elle pourrait constituer la base de notre alimentation de demain.

Vous ne saviez peut être pas, mais les insectes ont des propriétés nutritives exceptionnelles. Ils contiennent – en plus de protéines de haute qualité – des vitamines et des acides aminés tout à fait assimilables. De plus, près de 1400 espèces d’insectes font déjà l’objet d’une consommation régulière dans le monde, notamment en Afrique, en Asie et en Amérique Latine. De ce fait, la FAO s’intéresse de près à la transformation des insectes … en steak. 

Car dans un monde qui comptera 9 milliards d’habitants en 2050, se pose la question des ressources nécessaires pour nourrir la planète. Bonne nouvelle : « les grillons ont besoin de six fois moins de nourriture que les bovins, quatre fois moins que les moutons et deux fois moins que les porcs et les poulets pour produire la même quantité de protéines », si on en croit les experts de la FAO[1]. Les grillons (mais également les vers de farine) représenteraient ainsi une alternative très intéressante à l’élevage tel que nous le connaissons aujourd’hui, à la fois d’un point de vue économique et d’un point de vue écologique. Car qui dit moins de nourriture pour fabriquer des protéines dit aussi moins d’eau et moins d’énergie.

Il est donc fort probable que les insectes soient prochainement introduits dans notre alimentation. Mais les choses se feront progressivement. Ainsi, vous ne trouverez jamais de de carapace croustillante dans votre assiette ! Les insectes seront réduits à l’état de farine avant d’être incorporés dans des préparations courantes. A l’image des nuggets d’insectes à déguster sur le pouce proposés par la food-start-up londonienne Ento, ou des pâtes fraîches enrichies aux vers de farine fabriquées par Aldento.